J’ai lu beaucoup de témoignages de consultants mais aussi de professionnels. Ce qui apporte un peu plus d’informations à mon expérience personnelle de consultant depuis 10 ans.
La voyance est un monde compliqué, d’un côté les professionnels (tout du moins les sérieux) se trouvent dans une situation ou ils vont devoir éclairer un patient sans pour autant lui retirer son libre arbitre, ni l’influencer. Ceci avec tous les risques psychologiques liés au fait d’annoncer certains évènements. Plus les prédictions seront positives, plus le risque de tristesse voire plus est grand en cas de non-réalisation. Si les prédictions sont négatives, le risque de voir la personne se désespérer et souffrir avant l’heure est réel et ne doit pas être pris à la légère.
De plus le fait qu’il y ait l’argent dans cette relation, ramène ce qui est du domaine du spirituel au niveau du matériel ceci ne peut pas se faire sans heurts.
De l’autre côté les consultants qui ne comprennent pas réellement ce qu’est la voyance. On consulte pour des choses importantes, des fois vitales, on s’en remet au voyant pour prendre une décision qui au final nous appartiens à nous seuls, bref on se laisse porter et nous déresponsabilisons face à notre propre vie.
Les voyants sont avant tout des êtres humains dotés d’une sensibilité. Mais rien n’existe pour les former. Les former non pas à être voyants puisque cela ne peut être enseigné par des cours, mais pour gérer la relation avec le consultant.
Il serait nécessaire de sortir la voyance de là où elle est c’est à dire entre superstitions moyenâgeuses, piège à gogo et truc de bonnes femmes.
Il serait bon de déterminer les limites de la voyance, voire même de qualifier complètement la voyance en tant qu’art. Tout est à faire dans un domaine ou chacun fait du mieux qu’il peut. Je ne dirais pas normaliser la voyance, car un art ne peut être normalisé, mais plutôt en définir les grandes lignes.
La profession est victime d’attaques sans cesses renouvelées de la part des médias, quand ce n’est pas le cinéma qui attaque comme c’est le cas en ce moment. Attaques en partie liées à l’incompréhension et de l’autre à la dérive du charlatanisme dont on ne peut de défaire car quoi de plus difficile à déterminer pour un consultant que la véracité des dires du voyant.
L’officiel de la voyance est un premier pas et un bon pas, mais il y en a encore tant à faire pour enfin cadrer cette discipline et enfin lui donner des lettres de noblesse et enfin permettre à ceux qui se lancent d’être encadrés, aidés et guidés.
La voyance est un don à deux tranchants, bien utilisé il peut aider bien des personnes à avancer, mal utilisé, il est la porte ouverte à des choses que je ne citerais pas.
Le monde de la voyance survit là alors qu’il pourrait rayonner. Je trouve cela dommage, de rabaisser une discipline qui permet le contact avec un monde inconnu au rang des phénomènes de foire.
Un voyant progresse dans la maîtrise de son art avec le temps, un consultant aussi. Le consultant doit pouvoir prendre conscience de toutes les forces en jeu dans sa vie. Le libre arbitre, les passages obligés, etc..
Déjà un premier pas serait de qualifier ce qu’est réellement la destinée d’une personne. De quoi est-elle constituée ? Y a-t-il des passages obligés ? Sont-ils immuables ou au contraire les causes reviennent-elles régulièrement sous des formes diverses mais sans que le fond ne change ?
Pourquoi ne pas envisager un guide papier pour les consultants expliquant tout cela afin de permettre d’utiliser au mieux ce don ?
Bref, en tant que consultant et ayant eu beaucoup d’échanges avec des voyants, voici ma réflexion, j’espère qu’elle ouvrira un débat constructif car c’est le but de cette interrogation, ouvrir une construction.