Ça a commencé quand, où, pourquoi (contexte) ?
Je n’ai pas vu un don tout de suite, j’ai vu de la sensibilité. Quand j’étais gamine (vers l’âge de 8 – 10ans), je jouais dans la cour de mon immeuble à Paris et tous les jours, il y avait un bus qui passait avec un Monsieur sur la plate-forme (qu’on connaissait un peu dans le quartier) et je jouais avec mon ballon – combien de fois j’ai failli me faire écraser par ce bus – et ce Monsieur me faisait toujours « coucou ».
A chaque fois que je lui faisais coucou en retour j’avais mal dans ma tête, et je le disais à maman. Un jour, entre 12h et 14h, avant la reprise de l’école, je ne l’ai pas vu. Le lendemain non plus, ni le surlendemain. Ma maman a finit par apprendre qu’il était décédé d’une tumeur cancéreuse au cerveau. Ce n’est rien de plus. Ensuite la vie passe, j’ai toujours plus ou moins fait les cartes mais tardivement, vers 30ans. Ce qui m’intéressait c’était quand même la magie des cartes, en plus c’étaient de jolies cartes, ça me parlait.
Comment avez-vous réagit en comprenant ce qu'il vous arrivait ?
Jamais de ma vie j’aurais pensé que je deviendrais voyante professionnelle. J’avais une carrière artistique, je n’aurais jamais pensé ça. Et puis en 1998 ma maman décède, ma sœur décède… Attention ça s’est passé en un an et demi, j’en ai perdu 5. Donc on commence à se poser des questions mais sans plus.
Un jour, j’étais en arrêt maladie à cause d’une petite tension. Je me reposais l’après midi j’étais allongée sur mon lit. Et là-haut j’entends, dans la chambre de mon fils, de la musique forte. Je sors de ma chambre et je crie dans les escaliers pour qu’il la baisse, puis, je me recouche.. J’avais ouvert grand la fenêtre (c’était en septembre il faisait vraiment une belle journée), et je commence à faire un travail sur moi pour me relaxer seulement, parce que mon fils n’a jamais baissé sa musique. Je me suis détendue et j’ai fait une décorporation sans faire exprès, c’était terrible !
Comme une fusée à qui on met le feu en dessous qui commence à trembler et qui part à une vitesse vertigineuse.
Avant de partir, j’avais l’impression que l’air entrait dans ma bouche et dans mes yeux. Comme si on était vraiment dans une vitesse très très rapide. Et en levant la tête je vois une petite table blanche qui bouge au dessus de moi. Entre le plafond et moi. Il y avait une personne qui était attablée. Une femme avec un chignon brun, chemisier rouge et une jupe noire. J’étais subjuguée, je regardais ça dans mes tremblements. La table bougeait comme retenue par un fil. J’ai essayé de capter qui était attablée et au moment où j’ai fait ça je suis partie de mon corps. La fusée a démarré, ça a été hyper rapide. C’était très clair mais pas éblouissant, et je partais, je me disais « où je vais ? » Et pourtant j’entendais toujours le rap de mon fils. Au moment où je me suis dit que je ne pouvais pas le laisser seul, qu’il fallait que je m’en occupe, je suis retombée. C’était en 2001. Et le truc c’est que une fois que je suis retombée ça m’a fait un choc, j’ai ressenti le lit je me suis dit qu’il n’allait pas tenir le coup, je tombais de si haut. Il fallait que je le dise à quelqu’un mais je me suis dit que personne n’allait me croire. Je l’ai expliqué à mon fils, qui s’en fichait complètement. Jusqu’au jour où j’ai pris un livre qui était « Karine après la vie », le fameux livre de Yvon et Maryvonne DRAY. Et là j’ai compris ce qui m’était arrivé. Et ça failli m’arriver encore plein de fois mais j’ai stoppé, on peut stopper. Je ne connaissais pas ça avant, je savais que des gens faisaient des voyages mais je savais qu’ils provoquaient ça. Moi je n’ai rien provoqué, ça s’est présenté à moi. Et tout s’est présenté à moi à partir de là.
Avez vous utilisé vos dons tout de suite ?
C’est pour ça que après avec votre Papa on a lancé le fameux article « Les morts peuvvent-ils communiquer avec nous ? ». A la fin de l’article j’expliquais mon envie de les rencontrer, et un jour, ils m’ont appelé. Ils étaient au Mexique, et ils ne m’ont pas initiée mais m’ont rassurée.
Donc si vous voulez les 5 morts ont provoqué ça chez moi – on m’a envoyé un message – j’ai été transformée. J’ai senti que quelque chose se passait. La chose qui s’est passée c’est que je me suis dit qu’il y avait quelque chose après la vie. Je n’avais plus de doute. Je peux vous dire que quand il vous arrive quelque chose comme ça vous vous sentez très bien. Il n’y a rien qui ressemble à ça. C’est un cadeau, bien sur déclenché par des douleurs mais ça reste un cadeau. Pour la mort on ne peut pas faire de miracle, on peut faire le contact.J’étais avertie, je ne vais même pas dire initiée, j’étais avertie qu’il ne fallait pas avoir peur de la mort parce qu’il y avait une vie après.Mon père, qui a été initiateur à sa manière ne m’a pas donné de don, il m’a juste expliqué les choses. Je ne suis pas née voyante. Je ne suis pas née avec des dons extraordinaires. D’ailleurs j’estime que ce n’est pas un don parce que je me visse sur les gens et d’ailleurs plus il y a de la distance mieux ça marche.
J’ai fini par vouloir me faire tester sur LOV, ça m’a donné confiance. J’étais étonnée du retour des gens. Ça me faisait plaisir et peur à la fois.
De quelle manière se traduisent vos dons ? Ressentis ? Flashs ?
Je me visse sur vous, c’est une connexion des sentiments. Je vais prendre un peu de substance. J’ai comme support les cartes et ça me donne tous les petits détails. Le voyant c’est le troisième œil du consultant. Les cartes vont m’envoyer un message. Mais parfois, je suis sur un jeu de carte et j’ai un défunt qui arrive. Avec les cartes j’arrive à avoir des contacts avec les décédés. Là je visionne le personnage, j’appelle ça les intrus. Je dis ce qu’on m’envoie, je dis ce que je vois. Et d’ailleurs ça permet toujours de reconnaître la personne. Il faut savoir de qui on parle.
Avez-vous eu besoin de travailler vos dons pour les faire évoluer ?
J’ai beaucoup travaillé. C’est un peu comme un muscle. Il faut faire beaucoup de voyance. J’ai fait aussi beaucoup d’étude sur la numérologie, c’est d’ailleurs pour ça que je demande la date de naissance. Quand je pars sur une consultation je pars à l’aveugle, c’est ça qui m’intéresse. Mes dons ont beaucoup évolué depuis 2001.
Utilisez-vous des supports ?
Cartes – Oracle Spirite – Oracle de Belline. Je ne peux pas commencer une consultation sans le Belline parce que c’est avec cet oracle que je fais mon premier tirage à l’aveugle. Dans le Belline on a pratiquement tous les cas de figure. Dans les cartes je vois les addictions des gens, les morts, les naissances, la ruine, les choses les plus importantes et ce qui est intéressant c’est que je vois les gens. Je les décris très bien et ça c’est reconnu. Un jour j’ai dit à une dame « votre mari il aime tellement l’argent qu’il compte ses sous aux toilettes » elle a éclaté de rire, parce qu’il comptait la caisse du commerce qu’ils tenaient ensemble aux toilettes.
Avez-vous des conseils à donner à ceux qui pensent avoir un don ?
Bien sûr, par exemple, c’est moi qui ai envoyé Yzabelle, c’était une de mes clientes.
Je suis pour aider ceux qui se posent la question, par contre je suis contre les formations. Parce que les dons et les ressentis ça ne s’apprend pas.
Alors évidemment qu’il faut avoir de la connaissance, mais il y a des livres pour ça.
Il faut qu’ils essayent, qu’ils se fassent tester.
Et des conseils pour les consultants ?
Le consultant ne doit pas demander dans l’urgence, parce que quand on a une obsession qui ça peut tout couvrir. Alors ce n’est pas valable pour tout le monde mais dans l’idéal il faut avoir l’esprit vierge, et avoir du recul. Parce que quand on est pas bien le voyant le ressent et ça peut bloquer les choses, ou alors on peut être dans la douleur et ne pas arriver à comprendre ce que dit le voyant. Ce que je conseille c’est de prendre des notes. Le voyant va délivrer ce qu’il ressent et ce qu’il voit, mais si le consultant est en « grande demande » « grande souffrance » dans le malheur, il faut qu’il attende un peu que ça se passe, sinon le voyant ne verra que le malheur.
Videz vous la tête avant la consultation.